17/10/2008

Souvenirs souvenirs...



Il y a parfois des idées, obsédantes, qui semblent provenir des confins de l'univers pour faire un headshot. On ne s'y attend pas, on est en train de faire un truc complètement sans rapport, et sans aucune raison, paf dantgoule.

C'est ainsi qu'en train de régler des portes d'enclos un peu envahissantes (eh c'est un passe-temps comme un autre), je me suis tout à coup souvenu qu'il y a facilement une bonne vingtaine de jours en passant à côté d'un échafaudage au crépuscule avec un individu que j'identifie maintenant comme l'ami Sylf je devisais à propos d'un recueil de nouvelles intitulé "Le K" de Dino Buzzati et lui parlait d'une nouvelle que j'avais adoré et qui relatait du don d'ubiquité d'une jeune demoiselle.

Cette phrase précédente était imbuvable n'est-ce pas ? Lourde, trop chargée, pas de respirations. Si j'en enchaîne une ou deux encore comme ça, soit vous aurez mal au crâne, soit vous serez obligé de relire l'ensemble plusieurs fois. Mais je n'ai pas trouvé d'autre moyen pour essayer de retranscrire le pavé d'informations qu'un flashback apporte en un instant terriblement infîme. Surtout que ce n'est pas tout.

Car immédiatement mon premier en a généré un second, moi refermant un autre receuil de nouvelles, venant à peine de finir la lecture de cette histoire que j'aime tant, "Les Sabines" de Marcel Aymé, dans un petit livre de poche écorné, "Le Passe-Muraille". J'étais posé sur une chauffeuse complètement déformée, recroquevillé, autour de vieux livres jaunissant. Un hiver, si je me souviens bien. Un des ces après-midi finissants dans lequel la nuit s'était déjà installé. Et la honte d'avoir confondu ces deux ouvrages.

Paf effet en chaîne, "Kiss Kiss", emprunté à une prof de Français du collège en fin d'année, que je ne lui ai jamais rendu. Petit sentiment de honte de m'être attribué ce livre qui ne m'appartenait pas. Pas petit, une dizaine d'année après j'en crève encore de honte en fait. Mais elle était jolie je crois.

Et tout ça sans vous raconter les détails simultanés de toutes ces nouvelles, "Le veston", "La logeuse", les destins de Théorême, Dolfi et autres Stefano. Et Sabine, multiple, dont j'étais le seul déjà en classe à envier le destin tragique.

Si d'aventures vous souhaitiez lire ces histoires, je vais éviter d'en parler ici, mais si il y a bien un personnage duquel je me suis jamais senti aussi proche, c'est bien elle. Je veux dire, il y a énormément de personnages qu'on envie, parce qu'ils sont extraordinaires, qu'ils ont un destin plein d'aventures et d'enjeux titanesques. Mais ce personnage là, je le comprenais implicitement, j'avais énormément d'empathie... pour quelqu'un qui n'existe pas.

Bref, résultat des courses, trop d'informations d'un coup font un beau mal de crâne, tout ça pour une discussion que manifestement je n'ai jamais eue avec le breton...

C'est à en perdre son latin... J'ai pas fait latin... erf

1 commentaire:

  1. Est-ce vraiment à en perdre son latin ?
    Je n'aurais qu'à citer quelqu'un que j'aime bien : "comment fait-on pour être certain qu'un souvenir est réel ?"

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