18/08/2009

Petit ours brun


J'ai dans le cœur cette petite sensation, comme une bulle qui voudrait s'échapper, cherchant à se frayer un chemin à travers mon corps pour retrouver la lumière et enfin s'exprimer : Libre ! Mais cet idiot, en battant trop fort, a dû se froisser un muscle. J'ai mal. Pas trop, rien de grave, juste un petit mal de toi.

Le téléphone, cet imbécile qui ne comprend rien, refuse de sonner. Je l'ai pourtant chouchouté toute la soirée, essayant vainement d'acheter sa compassion. Bien placé pour le réseau, du caviar de 220V, bien au chaud sous mes yeux, je le couve le bébé. Mais cet idiot persiste à ne pas sonner. Ingrat.

J'essaye de positiver, tout va bien, les zozios gazouillent, tiens bouffe ça sale monstre. Pas de nouvelles, bonne nouvelle ! Du moins c'est ce qu'on dit. Si je bute ce mob en moins de 10 secondes, c'est que tout se déroule comme des roulettes ! Bon, on réessaye sur le suivant ... J'ai l'impression d'être dans une salle d'attente, avec des sages femmes qui galopent dans tous les sens, oui c'est moi le père, je pense, quoi de l'eau bouillante ? Pas de téléphone ici ? Pas de soucis c'est un téléphone réfractaire à la sonnerie madame !

Mais non, je suis seul à faire de l'oeil à l'appareil, appelle mon numéro ... L'amour si tu ne viens pas je crie ! Bon tapons plutôt un truc ... Je pexe mon mort-vivant, ma patience, et je mets des points en télépathie, se disperser c'est mal, mais bon c'est le moment ou jamais de multiclasser là. Bon bah la télépathie c'est pas encore tout à fait au point, le sms marche mieux. Ah il me rappelle ? Il me rappelle plein de choses oui, le parfum sur l'oreiller, la petite note sur la table basse, et enfin, enfin, sa voix au bout du fil.

Je suis tellement fier de toi.

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