25/02/2008

Cette nuit

... je dors encore sur mon canapé, parce que mon lit là-haut est trop grand, je m'y perds, et que lorsque je dors en boule en bas, j'ai l'impression que tu dors derrière moi ...

24/02/2008

VICTOIRE !


Vous serez probablement ravi d'apprendre que j'ai réussi à déboucher mes toilettes.
C'est bête à dire, mais je suis fier de moi.

...

Bon bah je peux retourner bosser...

23/02/2008

La minute égocentrique


J'suis crevé, j'ai pas dormi dans mon lit cette nuit, angoisse de la page blanche ... Ch'uis naze.
J'ai tout le plan en tête, mais dès que je suis devant le clavier... Nada. Alors on se change vite fait les idées, rien qui sort.
J'ai une tête de déterré, j'ai carburé toute la nuit au kiri et au jus d'orange...
Okin a cru que c'était la fête, du coup il a balancé sa litière dehors, fait un boucan d'enfer... Si ça avait été un chat il aurait fini à la porte. Enfin il était là pour les câlins, ça fait du bien.

Je veux un calin.

Mon royaume pour un calin.

Mon canapé ressemble à un camp de réfugiés politiques (je dis ça et je sais même pas à quoi ça ressemble un camp de réfugié politique en forme de canapé...), et j'ai vraiment l'air complètement con avec mon bonnet de nuit sur la tête. Mais ça me réconforte.

J'ai aussi eu ma minute "câlin sur flokati"... Wé j'ai pété un câble toute la nuit à écouter de la musique en boucle... Faut vraiment que je renouvelle ma playlist, et en voulant changer de station de radio j'ai plus que du grisouillis. J'en ai marre ça avance pas et ça me rend vulgaire...

Je me supporte pas quand je suis vulgaire

Je ressemble à rien, je fais rien j'avance pas.

PUTAIN QU'EST-CE QUE JE BRANLE ! BOSSE CONNARD !

J'en peux plus, j'ai plus de jus, mes doigts sont paralysés devant le traitement de texte, alors que dans ma tête tout est là, en ordre. Et c'est bien la première fois...

J'ai mal au crâne, mais c'est plus l'heure de se reposer, je me suis endormi comme une merde sur mon canapé devant l'ordi, ça avance pas.

Qu'est-ce qui cloche chez moi ? Je veux être tout seul pour bosser mais j'ai jamais eu autant besoin de voir du monde.
Mais faut que je bosse, et les autres me gênent pour ça.

Me faut un câlin.

Je veux bosser dans tes bras. Fais chier t'es pas là. De toute façon bosser dans tes bras c'est pas possible, t'es qu'un obsédé. J'aime ça.

Pfiou allez faut que je bosse, que je bosse, que je bosse... ALLEZ BOSSE BOULET !

21/02/2008

Uneraseable sin

J'ai toujours été plus efficace dans l'urgence, il faut croire que cela me stimule. Les situations borderline, plus abracadabrantes les unes que les autres, j'ai su jusqu'ici les enchainer avec brio, comme si elles étaient réglées dans un script qui m'échappe.

Il y a des gens qui s'ennuient dans leur vie, ce n'est pas mon cas. Il m'arrive de penser que c'est mon karma qui cause tout ça. Ma vie précédente a dû être très très longue et chiante, pour m'imposer un rythme pareil.

L'avantage, c'est que si un jour on doit faire une biographie de moi, vu mon incroyable personnalité et mon immense talent cela viendra tôt ou tard, et bien il y aura de la matière pour plusieurs tomes.

A quoi bon lutter, si je me retrouve tellement dans les tas de pixels humanoïdes, ce n'est pas pour rien, et de toute façon je me plais à penser que la part inconsciente de mon être qui provoque tout cela est un scénariste fantastique, doublé d'un metteur en scène de génie. J'envie le talent de mon inconscient, il est capable de me faire croire n'importe quoi, et je serai bien en peine de l'égaler. Je suis bon spectateur, cela doit l'aider pas mal aussi, mais il faut dire ce qui est : la mise en scène de mon existence est quasi-parfaite, on n'y voit que du feu.

Un bon petit film que je conseille donc, mais la salle est déjà quasi-bondée, dépéchez-vous de saisir les dernières places !

Enfin, il y a un petit défaut quand-même... pas assez de temps morts. Laisse un peu souffler le spectateur, ce n'est pas agréable d'être en apnée pendant toute la séance ...


18/02/2008

Vanishing point

Toutes ces lignes, ces si petites courbes sinueuses, si infimes, si émouvantes dans leur fragilité, se nouant dans ma main pour savoir ce qu'elle deviendra. Frapperas-tu ? A mort ? Caresseras-tu ? A vie ?
Petit fragment d'un autre moi hypothétique, pourquoi me rejoins-tu aujourd'hui pour me hanter alors que tu n'es pour le moment qu'un avenir ?

Les planètes s'alignent, les astres entrent en conjonction, toutes les voies, tous les possibles, se noueront bientôt devant moi. Quels liens trancherai-je ?
Tout ce qui doit advenir arrivera, je le sais, mais c'est maintenant que j'aiguise les lames qui me séparent de mes rêves, ou de mes cauchemars.

Top, je lance la pièce. Pile ou face ? Elle court sur le sol, décrivant des cercles de plus en plus concentrés, rebondit sur les aléas du carrelage. L'assemblée de miroirs retient son souffle, guettant la sentence. La pièce reste sur la tranche, mais vacille, au centre de la gigantesque toile d'araignée de tous les possibles, alors même que la gravité prend une petite pause clope.

Génocide de reflets dans 10 jours ...

10/02/2008

Paranoïde

Quelque chose cloche.

Je viens à peine de finir une petite soirée entre potes et de rentrer chez moi, et quelque chose cloche.

On se dit bonne nuit, tout sourire, on se fait la bise, mais mes sens sont déjà en éveil, à l'affût du moindre indice. J'arrive devant ma porte, et je vois que le paillasson extérieur a bougé.

Je sais pertinemment que ce sont ces abrutis de chats en mal d'amour qui se sont encore tronchés dans le jardin, mais mes neurones surexcités ont déjà dissimulé un monstre à trois têtes ninja derrière l'ersatz de plante qui sert de végétation.

J'ouvre ma porte, et pour laisser le temps à l'ampoule à économie d'énergie d'éclairer convenablement, je trouve un prétexte à la con pour passer 10 secondes chez la voisine. L'économie d'énergie n'économise pas mes nerfs, et si je suis ravi que la Terre se réchauffe moins vite grâce à cela, ailleurs la fièvre monte.

De nouveau dans le jardin, mon champ de vision montre clairement ses limites. Les angles morts sont surpeuplés, et mon coeur cale soudainement. Quelque chose a bougé derrière moi.
Je me retourne, ainsi que mon ombre, goguenarde. Je suis vraiment trop con.

Je rentre chez moi, fermant la porte soigneusement. L'atmosphère est oppressante, le lapin est surexcité dans sa cage. Plus pour me rassurer que pour lui, je lui explique que je monte l'ordinateur dans la chambre et que je le nourris après.

L'escalier est un supplice, en cas d'agression, les bras empêtrés dans les câbles d'ordi, je me vautre, c'est sûr. Et les 3 serial killers qui m'attendent de pied ferme en profiteront très certainement. De toute façon je sais déjà où ils sont : un dans la baignoire, l'autre accroché à la gouttière et le dernier sous le lit. C'est tellement prévisible ...


Finalement pas d'embuscade dans l'escalier ... Je ne m'en sens que plus mal. Je dépose l'ordinateur sur le lit, passe vite fait au wc pour pisser. Je suis à côté de la fenêtre, je vais m'en manger plein la gueule. Je remarque d'ailleurs que le niveau de l'eau de la cuvette a baissé. Et merde, manquait plus que des aliens dans mes canalisations. Mon reflet dans la vitre me surveille, et me met met mal à l'aise. Mais si je le regarde et qu'il me fait un clin d'oeil ou que le serial killer surgit, je sais que je vais tomber dans les pommes. J'évite donc soigneusement de regarder la vitre, tout comme le miroir. On sait jamais, au cas où un démon millénaire apparaitrait à ce moment là, la situation deviendrait ingérable.

Je suis sorti vivant de la salle de bain, je commence maintenant à sentir mon poil se hérisser. Quelque chose cloche, mais vraiment. Le lapin s'agite toujours autant, lui aussi doit sentir un truc, ou avoir la dalle. Je redescend et j'expédie la distribution de graines. Je me retourne et... je ne vois pas mon trousseau de clés sur la porte. Une sensation de sueur glacée descend le long de ma nuque. Ouf elles sont dans ma poche. Je verrouille rapidement la porte, me maudissant de cette erreur de débutant, m'attendant à tout moment à ce qu'une main explose la vitre et me saisisse pour me faire dévorer par une horde de zombies.

Je sécurise visuellement le périmètre immédiat, et me jette dans ma chambre. Je ferme la porte, mais je ne peux toujours pas souffler. J'enchaine les hallucinations visuelles, sonores et olfactives.
Les aliens des canalisations font des bloops dans ma salle de bains, dehors les zombies égorgent les chats qui hurlent, le serial killer posté sur le toit me fait de l'œil, tandis que celui sous le lit va m'attraper par le pied quand je vais enlever mes chaussettes, mais qu'importe, la sirène des pompiers m'avertit que Godzilla est à Wazemmes. Je ne peux même pas me cacher dans un coin, les murs se rapprochent et cherchent à m'attraper, j'étouffe.

Il faut dormir, je le sais, maintenant, pour échapper à ce cauchemar que mon imagination a créé de toute pièce.

Le croque-mitaine m'attend, bonne nuit ...

05/02/2008

Anonymous

Il y a quelques temps, mon confrère et néanmoins estimé voisin Sylf me parlait d'une curieuse secte issue du net. Plus (ou moins ?) qu'une secte, cet effet de mode semblait même avoir donné naissance à une entité nommée anonymous, composée en fait de personnes revendiquant leur anonymat et effectuant des actes en tant qu'anonymous, de la petite blague au pseudo-terrorisme en passant par le hacking.

Cette idée m'a assez fascinée, il s'en est d'ailleurs suivant un dialogue fort intéressant sur irc à propos de ça. Ca m'a d'ailleurs un peu fait penser au fight club sur certains aspects. Une curieuse petite révolution ou une bande de gamins qui jouent ? Bonne question.
Néanmoins, l'idée m'a semblée sympathique, mais pourquoi est-ce qu'aujourd'hui l'anonymat semble attirant alors que tant de gens luttent pour ne plus l'être ?
C'est vrai qu'aujourd'hui, la liberté individuelle est de plus en plus mise à mal, mais quel est ce besoin d'anonymat ?

A tout moment de l'histoire, les anonymes ont existé, effectuant des actes tout aussi anonymes qu'eux, et d'autres bien plus importants.
Cependant, l'anonymat n'existe que par peur d'éventuelles représailles. Dans notre monde "civilisé", est-il normal d'avoir peur ?
Il y a aussi peut-être une volonté de ne pas s'afficher, que je comprends tout à fait, ce n'est pas quelque chose que j'apprécie particulièrement personnellement. Cependant, nous sommes tous anonymes sans nous cacher, noyés dans la masse.

Se dissimuler ne serait-il donc pas un moyen de se faire mieux voir ? D'être plus visible en quelque sorte ? Renier son individualité pour former un tout plus grand et insaisissable ?
Cependant ce qu'il y a de paradoxal dans l'anonymat, c'est qu'il suffit qu'une personne mette tout en oeuvre pour faire sortir une autre personne de l'anonymat, cette dernière, quoi qu'elle fasse, finira de toute façon par revêtir une identité.

Et si cela arrive souvent, c'est parce que l'anonymat, constamment utilisé comme défense face à des forces extérieures, devient rapidement le repère de gens peu scrupuleux, du moins pour l'ordre existant. Ce qui était le repère de l'impartialité et du contre-pouvoir nécessaire semble être devenu l'apanage des corbeaux et autres individus peu scrupuleux. Telles les deux faces d'une pièce, Anonymous, pour porter des coups d'épée dans l'eau ou des coups de poignards dans le dos ?

Je suis anonyme sans l'être, je suis anonyme sans être anonymous. Anonymous, c'est je pense une création collective née de la peur de voir notre destin contrôlés par d'autres. Mais Anonymous n'y changera rien, même si je comprends parfaitement les gens qui essaient. Etre anonyme tout en échangeant des idées, c'est un rapport basé sur la confiance entre plusieurs parties. Et la partie est déjà truquée...


Constamment, nous sortons de l'anonymat pour les mauvaises personnes et redevenons anonymes aux yeux de ceux et celles que nous côtoyions pourtant la minute d'avant. Tous ces gens croisés au quotidien qui nous oublient, tous ces amis à portée d'un clic ou d'un coup de fil, mais que la gêne ou le temps nous rendent lointains et anonymes.

Si la lutte pour notre anonymat nous conduit d'ores et déjà vers une impasse, celle de notre non-anonymat, du contact avec de vraies personnes et leur identité propre ne connait que les impasses que nous batissons nous-même. Par auto-apitoiement ou par amour du mélodrame, tous les jours nous laissons pourrir des liens pourtant précieux, qui ne demandent pas grand chose pour retrouver leur éclat.

Il suffit juste parfois d'un petit signe, de regarder la personne et de dire "je sais que tu existes, je sais qui tu es" pour éviter un goût d'amertume dans la bouche. Si on peut mettre des livres entiers dans une clé usb, on doit bien avoir assez de mémoire pour réussir à mettre un sourire dans un coup de fil.

M'sieur Nono, merci d'avoir décroché, même après ces mois sans nouvelles. Merci de m'avoir reconnu, même si j'ai mûri. Merci d'être resté le même, et d'avoir changé. Merci d'avoir remonté le temps sans fermer la porte à l'avenir. Merci

02/02/2008

Skhizein


On dit de moi que je suis insouciant.
On dit de moi que j'ai mauvais goût.
On dit de moi que je suis le mec le plus stressé de la terre, obnubilé par l'heure.
On dit de moi que je suis pragmatique.
On dit de moi que je suis incapable de m'occuper de moi-même.
On dit de moi que je suis égoïste.
On dit de moi que j'ai une phobie des poils.
On dit de moi que je suis l'optimisme incarné.
On dit de moi que je suis incapable d'arriver à l'heure quelque part.
On dit de moi que je pense trop aux autres.
On dit de moi que je suis dur.
On dit de moi que je suis patient.
On dit de moi que je ne vis que pour moi.
On dit de moi que je suis tout le temps dans les nuages.
On dit de moi que je ne suis qu'un rôle que je me donne.
On dit de moi que je suis fidèle.
On dit de moi que je ne me donne pas les moyens de saisir ma chance lorsqu'elle se présente.
On dit de moi que je suis honnête.
On dit de moi que je suis névrosé.
On dit de moi que je suis compréhensif.
On dit de moi que je suis opportuniste.
On dit de moi que j'ai bon goût.
On dit de moi que je suis un enfant.
On dit de moi que je suis sombre.
On dit de moi que je cuisine bien.
On dit de moi que je suis inflexible.
On dit de moi que je suis menteur.
On dit de moi que j'aime les poils.
On dit de moi que je ne connais pas la fidélité.
On dit de moi que j'ai trop grandi.
On dit de moi que je suis dépressif.
On dit de moi que je m'emporte vite.
On dit de moi que je suis paresseux.
On dit de moi que j'en fait trop.
On dit de moi que je ne sais pas cuisiner.

...

Vous connaissez combien de moi ?