27/03/2008

World is beautiful

Au hasard de mes pérégrinations sur internet, j'ai trouvé ça. Une vidéo dans laquelle, avec votre souris, vous pouvez faire pivoter la caméra et regarder où vous voulez. Bah je trouve ça terriblement bluffant. Quand j'étais petit, la 3D était toute laide, les voitures électriques c'était un fantasme, les éoliennes rarissimes, les jeux vidéos terriblement basiques... Et c'était déjà si bien. Finalement peut-être que tout ira bien :)

26/03/2008

Du gris


Gris plomb, gris vért érgint, gris d'fér
- Si j'mins, tu voès, j'vas in Infér -
J'sus seure éq tous les gris du monne
I s'értrouv'té din la Baie d'Sonme.

Y a des piots nuages éd boin temps,
Quasimint gris, quasimint blancs,
Qu'éch vint, din s'coursé vacabonne,
Il éflèpe, pi qu'il abandonne...

Mais quante i s'invironne, éch temps,
Ch'est du gris sombe, lourd, émnaçant,
Qu'il éclate in méchantes grinchèes :
O s'creurouot quante él vrépe i tchèt.

Y o tout plein d'gris din chés nuèes :
Pérle, èrdoése, meume él gris chindrè
Qu'chés jonnes romieux l'ont dsu leus ailes...
... L'gris-beige étou, d'chés pieutes teurtrélles.

Din chés hérbus vért-érgintè,
- Doù qu'chu ho d'bérbis étreumè,
Trantchille, à tchoeur éd jour i poaiche,
Intré les ieux qu'la mér al laiche -

Ch'lilas-d'mér étou il est gris,
Mais d'un gris-mauve, conme adouchi.
Quante o ll'érbèe, in vnant dé loin,
Ch'est conme des taques éd vieil-érgint.

Pi quante o tchitte él bord éd mér,
Qu'o rinte un molé din chés térres,
O peut vir les flèpes éd feumèes,
Grises étou, d'chés camieux brulès.

Elizabeth Manier

24/03/2008

Lovesongs

Week-end, campagne, froid ? Même pas.
Soleil, neige, vent, neige, soleil, nuit, jour, tout s'enchaîne, vite, trop vite, le temps de ne rien faire, je suis déjà dans le train du retour.

Avec cette chanson dans la tête, à réfléchir à des choses sans rapport.

Lovesongs, they kill me,
They kill me, now.
..

Les nuages défilent, le soleil décroît déjà, mais mes pensées restent bloquées sur mon après-midi.

Une heure, je n'ai passée qu'une heure avec toi. Ce qui m'a choqué quand je suis entré dans la maison, c'est ton visage. Vieux, fripé, maigre, si maigre. Tu as perdu énormément de poids depuis la dernière fois. Et tout le monde papote, joyeux brouhaha. Il me semble apercevoir du sang sous ta narine droite. Comme les autres, je reste naturel. C'est dur.

Tu me parles, mais je t'entends mal. Je réponds, à côté de la plaque peut-être. Qu'importe, j'ai croisé ton regard, et j'ai vu le reflet de la pièce, peuplé de fantômes et de grands enfants. Pour toi plus que quiconque, cette maison doit te sembler si vide maintenant, comment fais-tu ? Je quitte ton regard, gêné d'y avoir vu le peu de détresse que ta fierté n'a pas réussi à masquer. Apparemment, tu es fatiguée. Ton fils te porte jusqu'au lit, et te borde. Je ne l'avais jamais vu faire cela avant, où alors cela ne m'avait pas tant marqué. Je ne me sens pas à ma place, mal à l'aise. Je n'ai pas le temps de rester, l'horloge inexorable annonce l'heure du départ.

Je m'approche du lit, pour te dire au revoir. Tu as l'air si fragile. Toi fragile ? Une part de moi trouve cela si improbable, en d'autres circonstances je crois que je rirais... Tu me reposes une question... Je n'entends toujours pas, pourquoi je ne t'entends pas ? Tes lèvres ont bougé, le son est sorti, mon cerveau n'interprète rien... Que se passe-t-il ? J'attrape un œuf en chocolat et je fais le con. Ca je sais faire. Tu souris, et là comme au ralenti, j'entends distinctement tes paroles.

"J'espère que la prochaine fois ça ira mieux"
"Moi aussi j'espère" Que je réponds. Rien trouvé de mieux. Est-ce des adieux ? Pourquoi ai-je soudainement cette impression curieuse d'être loin de mon corps et de voir un automate dire au revoir à ma grand-mère ? Pourtant je suis encore dans tes yeux. Et là je vois que tu as pensé la même chose que moi. Cette incertitude. Le même ton que lorsque j'ai entendu il y a si longtemps
"Bonjour mon poussin"

M'enfuir, vite, changer d'air avant d'entendre le hurlement de douleur qui bourdonne encore dans ma tête d'enfant. On expédie les au revoir, je suis à l'air libre. Redoutant un cri... rien... Le passé ne se reproduit pas.

Lovesongs are killing me,
Are killing me, right now...


Je suis un monstre, un trouillard, je ne sais même pas ce que je suis. Je prends mon train en espérant me faire des films, comme d'habitude.

S'il te plait, fais moi mentir, reste encore avec nous. Ce serait injuste que tu partes. Tu es une bourrique, l'une des personnes les plus têtues de cette planète, et pourtant tu m'as si bien accepté... après une prise de bec mémorable certes, mais je ne suis pas ton petit-fils pour rien...
Qui dira à Kristof qu'il a encore grossi si tu t'en vas ?


Il est tôt, beaucoup trop tôt. Je ne suis pas encore prêt. Je suis égoïste, j'assume. Je veux pouvoir être triste quand tu partiras. Je me fous que les autres partent, pour toi je veux être triste, ne pas être un automate, ne pas hausser les épaules et passer à autre chose comme je le fais d'habitude. Laisse moi le temps d'être triste...


18/03/2008

Et soudain ...

de battre mon coeur s'est arrêté.


Après j'ai pensé à toi, et ça allait mieux...

17/03/2008

Quoi de neuf docteur ?


Tout d'abord, mon lapin aime les carottes... Oui oui Okin en grignote au moins une par semaine ! (l'original ne s'en remettra pas !) Sauf que soit je suis un obsédé complet, soit la cawotte de ce soir... bah euh... elle filerait des complexes à pas mal de monde... Du coup j'hésite à lui donner... Mon lapin est pas pédé !

Trêve de plaisanterie, si vous voulez vous mettre dans l'ambiance musical de cet article, il va falloir écouter ça en même temps. Oui je sais, ça va faire mal à certains mais bon, c'est tout à fait dans le contexte. Un peu de courage que diable ! Et pis moi je la trouve jolie cette chanson :)

Tout ça pour que c'est officiel, je fais mes valises et dis au revoir au support d'A******, c'est une page qui se tourne. J'enterre donc définitivement l'ancienne équipe et laisse la nouvelle prendre son envol, je les surveillerai de loin quand-même :)

De toute façon je ne parvenais pas à oublier l'ancienne équipe malheureusement disloquée. Mais la page est tournée maintenant, j'ai un nouveau taf qui me plait, et j'ai bien l'intention d'assurer !
Si j'ai le courage je vous en dirai plus une autre fois, mais ne t'inquiète pas petit blaireau, c'est pour ton bien, le grand méchant Sept ne traîne pas loin.

J'ai quand-même vécu cette journée dans un mélange de nostalgie et de joie. Très bizarre comme sensation. Je suis peut-être un peu trop paternaliste avec cette bande de gamins qui sont quasiment tous plus vieux que moi. Et puis je continuerai à les traiter de noobs, parce qu'ils le valent bien...

Bref, les p'tits, je vous dédicace cette chanson, elle vous va bien, et rendez-vous le midi sur BF2 pour une petite tuerie entre amis :)

V7.5 lancée !

13/03/2008

Prepare yourself II Ex + alpha

Je m'excuse par avance de cet excès de fan-boy complètement assumé, mais il faut se mettre à ma place. Quand j'ai vu les premières images de Street Fighter IV, j'ai eu peur, vraiment. La 3D n'a jamais vraiment réussi à la série (même si les épisodes EX avaient de bonnes idées), et les premières images... je les ai trouvées moches, tout bêtement. Mais voilà, cette animation, c'est de la folie. Et le trailer, qu'en pensez-vous ?


Bah là il est complètement moche, parce qu'il faut le regarder avec une meilleure résolution, et là, bah t'as envie de pleurer, tout bêtement, tellement c'est brutal et poétique. Si vous voulez le voir de plus près, zyeutez ici. Il y en a un autre qui traîne et qui présente un combat entre Chun Li et une nouvelle mystérieuse demoiselle, mais les screeners, c'est moche et ça me frustre. Capcom fait fort, très fort, ça c'est du pur teasing, et je tombe dedans, j'en redemande même.


Allez, je fais mon kéké jusqu'au bout : tiendez, v'la des zolies images.

12/03/2008

Prepare yourself

On me dit souvent que je suis un mec sensible, et c'est vrai je pense. J'suis pas une chochotte, mais j'ai au fond de moi un petit coeur qui bat pour de vrai, qui ressent les choses, qui souffre aussi...

Bon heureusement je cache tout ça derrière un mental d'acier, une vision du monde froide et implacable, wep, ch'uis un pnj, mais moi j'assume. Pour être un homme, faut respecter le gamin qui est au fond de soit, même si parfois on l'enferme dans la cave et on jette la clé.

Et même si le monde est beau, si les fleurs nous émeuvent, qu'un battement d'ailes de papillon fait s'envoler nos tempêtes intérieures, on est du moins dans ma tête, des hommes, des vrais, des purs, des durs, des tatoués.

Et justement parce que ce monde est beau, parce que les fleurs s'envolent au gré de mes tempêtes intérieures qui soufflent les papillons, je serai froid et sans pitié. Tout être entrant dans l'arène est un adversaire que je respecte et que je vaincrai. Pas de questions, juste un regard d'estime et de confiance. Je vais te poutrer la gueule, et t'as intérêt à ne pas te laisser faire. La victoire est belle quand on donne tout. Après tout, ce n'est qu'un combat de techniques et de réflexes, la vraie lutte est dans sa tête. Et là aussi, je vaincrai.

Qui entrera dans mon arène ? :)




05/03/2008

Petit blaireau

Je m'étais promis de ne pas parler de D**** ici. Ce jeu, c'est mon quotidien, il est tentaculaire, j'ai parfois l'impression qu'il est partout. J'ai ma vie à moi, bordel ! Mais c'est, et ça fait bizarre de l'admettre, une grosse partie de mon existence actuelle.

D**** m'a permis de vivre des choses sublimes, sincèrement, avec des gens géniaux, de réaliser certains de mes rêves. Il m'a aussi permis de voir à quel point ce monde est infect, à quel point la confiance ne signifie plus rien pour les gens, à quel point la jeunesse est désoeuvrée et sans valeur.

Et puis il y a toi, petit blaireau. Je te côtoie tous les jours, sous de nombreux patronymes. Je te hais, régulièrement, tant ta faculté à te foutre dans la merde tout seul est exaspérante, tant ton vocabulaire et tes paroles me montrent la déchéance de notre société. Tu m'horripiles à contourner tous les conseils, toutes les règles que je te donne, et qui n'ont pourtant pour seul but que de te protéger et de passer un bon moment, ce qui est le rôle de tout jeu : apprendre et se distraire.

Je te demande pardon, petit blaireau, de ne pas pouvoir faire plus. J'aimerai tellement te protéger de tous ces connards dont tu fais pourtant si souvent partie, protéger cette naïve étincelle d'enfance que j'entre-aperçois si souvent entre les lignes de tes messages brouillons et illisibles. Te protéger du cynisme de ce monde, de la connerie humaine, de ton naufrage personnel. Pardon, mais je ne peux pas.
Je ne peux que te dire de faire plus attention, te conseiller de vider ton cache, même si parfois ma seule envie est de te donner un tricycle et de te mettre en sens inverse sur une autoroute allemande.

Tu me pourris mes journées. Jour après jour, tu grignotes ma patience à t'aider. Petit blaireau, tu es la bestiole la plus auto-destructrice que je n'ai jamais rencontrée. Et bien souvent, entre tes cris d'incompréhension, d'insultes aussi, je distingue ta solitude, le spectre des parents qui ne comprennent malheureusement pas qu'ils te pourrissent. Et alors, j'ai envie d'attraper le clavier et d'exploser l'écran, de te chopper par les épaules et de te secouer... Réveille-toi !

Et parfois, dans ton courrier, dans ta détresse aussi, tu m'envoies des choses sublimes, des petits instants de beauté, des fragments d'innocence, qui me laissent rêver que le monde ira mieux un jour.

Merci pour ça, petit blaireau.


Nous sommes sincèrement désolé de la gêne occasionnée, merci de votre compréhension, et bon jeu à vous.


02/03/2008

VOTRE VIE EST UN ECHEC. APPUYEZ SUR RESET.


Après tout, dans la vie ... On peut repartir à zéro autant de fois que l'on veut.


Hier soir

J'étais pas bien. J'avais pas envie de rentrer chez moi, et tout faisait que je devais le faire.
Rien d'intéressant au théâtre, le ciné était bondé... J'ai fait une razzia de manga et de films histoire de décompresser un peu.

Et j'ai découvert quelques petites merveilles.

"Duds Hunt" et "Reset" de Tetsuya Tsutsui : graves, froids, avec une belle lueur d'espoir à la fin sur Reset. D'excellents one-shot qui vont me faire garder un oeil sur cet auteur. Vraiment du très très bon, une thématique organisée sur la condition de l'homme et la portée du jeu. Brillant, tout simplement.

En film, Roméo+Juliette, je ne l'avais pas, il me le fallait. Mise en scène efficace, survoltée, intelligente. J'aime ce réalisateur, sa composition des images et du son est un délice pour toute personne effectuant un minimum d'analyse.

Ensuite Ethan Green, une comédie d'homosexuels pour les homosexuels, c'est du trivial, ça vole pas très haut, mais ça fait du bien et au final ça marche plutôt bien. Ca c'est un film à chocolat quand on est tout seul.

Enfin, ma petite révélation, La traversée du temps. Un animé extrêmement bien réalisé, au scénario soigné, qui questionne la relation des êtres humains en pleine construction sur l'avenir. Oui, là où j'en suis, exactement. Bah c'est beau, c'est poétique, bien pensé, émouvant, nostalgique. Je vais le re-regarder ce soir probablement, si j'ai fini de bosser...