05/03/2008

Petit blaireau

Je m'étais promis de ne pas parler de D**** ici. Ce jeu, c'est mon quotidien, il est tentaculaire, j'ai parfois l'impression qu'il est partout. J'ai ma vie à moi, bordel ! Mais c'est, et ça fait bizarre de l'admettre, une grosse partie de mon existence actuelle.

D**** m'a permis de vivre des choses sublimes, sincèrement, avec des gens géniaux, de réaliser certains de mes rêves. Il m'a aussi permis de voir à quel point ce monde est infect, à quel point la confiance ne signifie plus rien pour les gens, à quel point la jeunesse est désoeuvrée et sans valeur.

Et puis il y a toi, petit blaireau. Je te côtoie tous les jours, sous de nombreux patronymes. Je te hais, régulièrement, tant ta faculté à te foutre dans la merde tout seul est exaspérante, tant ton vocabulaire et tes paroles me montrent la déchéance de notre société. Tu m'horripiles à contourner tous les conseils, toutes les règles que je te donne, et qui n'ont pourtant pour seul but que de te protéger et de passer un bon moment, ce qui est le rôle de tout jeu : apprendre et se distraire.

Je te demande pardon, petit blaireau, de ne pas pouvoir faire plus. J'aimerai tellement te protéger de tous ces connards dont tu fais pourtant si souvent partie, protéger cette naïve étincelle d'enfance que j'entre-aperçois si souvent entre les lignes de tes messages brouillons et illisibles. Te protéger du cynisme de ce monde, de la connerie humaine, de ton naufrage personnel. Pardon, mais je ne peux pas.
Je ne peux que te dire de faire plus attention, te conseiller de vider ton cache, même si parfois ma seule envie est de te donner un tricycle et de te mettre en sens inverse sur une autoroute allemande.

Tu me pourris mes journées. Jour après jour, tu grignotes ma patience à t'aider. Petit blaireau, tu es la bestiole la plus auto-destructrice que je n'ai jamais rencontrée. Et bien souvent, entre tes cris d'incompréhension, d'insultes aussi, je distingue ta solitude, le spectre des parents qui ne comprennent malheureusement pas qu'ils te pourrissent. Et alors, j'ai envie d'attraper le clavier et d'exploser l'écran, de te chopper par les épaules et de te secouer... Réveille-toi !

Et parfois, dans ton courrier, dans ta détresse aussi, tu m'envoies des choses sublimes, des petits instants de beauté, des fragments d'innocence, qui me laissent rêver que le monde ira mieux un jour.

Merci pour ça, petit blaireau.


Nous sommes sincèrement désolé de la gêne occasionnée, merci de votre compréhension, et bon jeu à vous.


7 commentaires:

  1. Je ne peux que te dire de faire plus attention, te conseiller de vider ton cache, même si parfois ma seule envie est de te donner un tricycle et de te mettre en sens inverse sur une autoroute allemande.

    C'est sublime, merci Sept pour cet instant de bonheur. J'en pleure encore de rire :')

    Courage et merci pour ce que tu fais, t'es génial, change rien x)

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  2. Mdr

    Blue, t'es un petit blaireau, TKT
    =)))

    Très bon article !

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  3. Et le petit blaireau n'en a pas conscience... pas une seconde...

    Quel dommage.

    Je te soutiens moralement et te fournit l'autoroute si besoin...

    ;)

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  4. Pliz VoUs PoUvai médé mon conte a été ak lol tkt

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  5. Sept, tu es génial. <3

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  6. J'te kiff Septounet ! <3

    Et j'te comprends à mort, aussi... Hin hin :]

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