... accrochée à ma mémoire, on y vient à pied, on ne frappe pas, ceux qui vivent là, ont jeté la clef...
C'est parfois troublant d'entendre dans les anecdotes des autres des échos qui vous ramènent à vos propres pensées. Ces derniers temps, on trouve à la courée des squatteurs qui tranchent un peu avec les autres. Tout d'abord parce qu'ils semblent débarquer d'une autre planète, et ensuite parce qu'ils refusent de partir.
Il faut croire que Lille, telle ma San Francisco idéalisée perdue dans les décennies révolues, refuse de laisser partir les gens. J'ai rarement assisté à autant de départs avortés en si peu de temps.
Entre les cheminots qui s'évertuent à faire partir leurs trains à des horaires indus et des conducteurs qui ne veulent pas reprendre leur voiture, ou d'autres qui tombent malades avant le départ, ceux qui oublient leur papier et encore les autres qui n'étaient venus là que pour un stage ou des études, Lille la tentaculaire nous retient prisonnier.
Les premières fois que je suis venu à Lille, j'ai senti une différence, Lille m'a souri, Lille m'a permis de me sentir libre parce que loin de chez moi, je pouvais enfin être moi.
Lille m'a déraciné, m'a emporté dans sa tourmente, m'a séduit aussi sûrement.
Je sens bien que ce n'est qu'une étape dans ma vie, et que la séparation sera douloureuse, mais Lille est une partie désormais intégrante de moi. Amusant de constater qu'une ville, à l'instar des gens que nous cotoyons tous les jours, nous forge.
Est-ce cela créer des racines ? Beaucoup de gens cherchent leurs racines, une quête effrénée qui semble parfois les dissoudre. Courir à tout prix vers le passé au point de pourrir le présent et d'annihiler tout futur. Rester dans le passé parce que c'était mieux avant, et que tout ce qui est nouveau fait peur.
Chercher ses racines, c'est être trouillard, courir après ses origines tout comme on se cachait dans la jupe de sa mère, c'est se voiler la face.
Allez de l'avant, encore, toujours, plus loin, plus vite, même si ça fait mal, surtout si ça fait mal, perdre des amis, en trouver d'autres, les perdre, les voir en sachant que demain ils mourront, mais profiter du bonheur présent, c'est ça vivre.
Regarder les arbres, voir qu'ils ont des racines qui s'enfoncent loin dans le sol, c'est beau.
Ouvrir les yeux et comprendre qu'un arbre se contrefout de savoir où sont ses racines, du moment qu'elles existent, c'est comprendre que le passé n'est qu'une base pour notre avenir, mais ne représente en rien l'avenir.
C'est peut-être parce que je sais que tu ne liras pas ces mots que je peux le dire aussi facilement.
Ce que j'ai compris, c'est ce que tu refuses de comprendre, et c'est notre différence. Je ne reproduirai pas tes erreurs, ni ne te suivrai dans ta folie. Jamais
... Liza et Luc, Sylvia, ne m'attendez pas...
C'est parfois troublant d'entendre dans les anecdotes des autres des échos qui vous ramènent à vos propres pensées. Ces derniers temps, on trouve à la courée des squatteurs qui tranchent un peu avec les autres. Tout d'abord parce qu'ils semblent débarquer d'une autre planète, et ensuite parce qu'ils refusent de partir.
Il faut croire que Lille, telle ma San Francisco idéalisée perdue dans les décennies révolues, refuse de laisser partir les gens. J'ai rarement assisté à autant de départs avortés en si peu de temps.
Entre les cheminots qui s'évertuent à faire partir leurs trains à des horaires indus et des conducteurs qui ne veulent pas reprendre leur voiture, ou d'autres qui tombent malades avant le départ, ceux qui oublient leur papier et encore les autres qui n'étaient venus là que pour un stage ou des études, Lille la tentaculaire nous retient prisonnier.
Les premières fois que je suis venu à Lille, j'ai senti une différence, Lille m'a souri, Lille m'a permis de me sentir libre parce que loin de chez moi, je pouvais enfin être moi.
Lille m'a déraciné, m'a emporté dans sa tourmente, m'a séduit aussi sûrement.
Je sens bien que ce n'est qu'une étape dans ma vie, et que la séparation sera douloureuse, mais Lille est une partie désormais intégrante de moi. Amusant de constater qu'une ville, à l'instar des gens que nous cotoyons tous les jours, nous forge.
Est-ce cela créer des racines ? Beaucoup de gens cherchent leurs racines, une quête effrénée qui semble parfois les dissoudre. Courir à tout prix vers le passé au point de pourrir le présent et d'annihiler tout futur. Rester dans le passé parce que c'était mieux avant, et que tout ce qui est nouveau fait peur.
Chercher ses racines, c'est être trouillard, courir après ses origines tout comme on se cachait dans la jupe de sa mère, c'est se voiler la face.
Allez de l'avant, encore, toujours, plus loin, plus vite, même si ça fait mal, surtout si ça fait mal, perdre des amis, en trouver d'autres, les perdre, les voir en sachant que demain ils mourront, mais profiter du bonheur présent, c'est ça vivre.
Regarder les arbres, voir qu'ils ont des racines qui s'enfoncent loin dans le sol, c'est beau.
Ouvrir les yeux et comprendre qu'un arbre se contrefout de savoir où sont ses racines, du moment qu'elles existent, c'est comprendre que le passé n'est qu'une base pour notre avenir, mais ne représente en rien l'avenir.
C'est peut-être parce que je sais que tu ne liras pas ces mots que je peux le dire aussi facilement.
Ce que j'ai compris, c'est ce que tu refuses de comprendre, et c'est notre différence. Je ne reproduirai pas tes erreurs, ni ne te suivrai dans ta folie. Jamais
... Liza et Luc, Sylvia, ne m'attendez pas...
Encore un post de dépressif... :(
RépondreSupprimerArgh argh argh
*verse une larme dans la courrée ><'*
Aasimar
Mais y a rien de dépressif là dedans ^^"
RépondreSupprimerRholalalalaaa
Et voilà encore un post impossible à décrypter. Qui est la personne qui ne te lira pas ? Et qui sont ces trois prénoms en bas du texte ?
RépondreSupprimerMais plus "sérieusement" je me demande qui joue quel role dans cette courée. Michael c'est pas bien dur de deviner qui c'est :D J'imagine que Sylf ferait un assez bon Brian. Et bien sur nous avons Maiti en Mme Madrigal (son côté brésilien premet de faire un parallèle troublant non ? :D).
En tout cas maintenant je n'ai plus qu'à t'appeler Mouse.
A nos prochains squattes :)
Quelle chance d'avoir compris si tôt que seul l'instant présent compte!C'est en vivant pleinement chaque moment présent qu'un jour on comprend son passé sans chercher et qu'on entrevoit son futur sans doute.
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