La vitesse me grise, tandis que les petits pixels blancs de la poudreuse s'écrasent sur mon visage. Le froid mord ma gorge à chaque respiration, et le décor défile, vite encore plus vite, si vite. Le temps ne compte pas, tout défile, décor, sons, visages, souvenirs, la fuite en avant s'accélère, et j'ai à peine le temps de regretter ce paysage dont je ne profite peut-être pas assez. Pensées volatiles, elles ne se fixent pas, emportées par les flocons. Suivre la piste fixée, avec le risque croissant à chaque virage de partir dans le décor, se donner l'impression de contrôler, en sachant pertinemment qu'à cette vitesse, le moteur du cœur s'emballe, une embardée et c'est tout le paysage qui se fige. Temps sans gravité, où alors une simple vérité, inéluctable, traverserait un esprit en paix. Pas de panique, une sérénité qui fait froid dans le dos du spectateur. Cette évidence glacée qu'on pourrait traduire par "je vais mourrir, c'est con, mais c'est pas si grave" tandis que l'atlas traverse le champ de vision, et que le son diffus par la pensée remonte lentement en puissance. Contact.
Ouvrir les yeux. On ne s'en rend pas compte encore, mais la vie est partie, une autre est là. Colère, incompréhension, la vérité n'en était pas une, et reprendre de la vitesse, maintenant tout de suite. Garder en tête cet instant où tout était clair, si clair, et où l'on se sentait délivré... un peu morveux, mais délivré. Mais ne pas le retrouver, pas tout de suite, essayer de reprendre cette vie qu'on a abandonnée, qu'on nous reproche d'avoir abandonnée. Mais une vie c'est fragile en fait, c'est un petit commutateur à usage unique, et pouf, OFF. Alors puisqu'on est toujours là avec ce moteur qui ne nous appartient plus, prendre le niveau suivant, délaisser le matériel inutile, pas besoin de carburant, quand le mort est vivant.
Ouvrir les yeux. On ne s'en rend pas compte encore, mais la vie est partie, une autre est là. Colère, incompréhension, la vérité n'en était pas une, et reprendre de la vitesse, maintenant tout de suite. Garder en tête cet instant où tout était clair, si clair, et où l'on se sentait délivré... un peu morveux, mais délivré. Mais ne pas le retrouver, pas tout de suite, essayer de reprendre cette vie qu'on a abandonnée, qu'on nous reproche d'avoir abandonnée. Mais une vie c'est fragile en fait, c'est un petit commutateur à usage unique, et pouf, OFF. Alors puisqu'on est toujours là avec ce moteur qui ne nous appartient plus, prendre le niveau suivant, délaisser le matériel inutile, pas besoin de carburant, quand le mort est vivant.
Oublie pas la carte mémoire, ça évite de repartir à zéro à chaque fois ;)
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