11/12/2007

Ever after

00:53

Deux ombres s'enfoncent dans une ruelle sordide, le bruit de leur pas à peine couvert par la bruine qui s'évertue à détremper le sol déjà ruisselant. Ils ne parlent pas, et avancent lentement sur la route, entourés par les voitures en stationnement. Soudain, le breton ouvre la bouche, pour laisser s'échapper la phrase fatidique :

"J'ai envie de grimper sur les voitures et de chanter..."

Cette phrase aurait dû me choquer, au moins m'interpeler. Mais non, je ne peux qu'acquiescer, puisqu'à ce moment précis je ressens exactement la même chose.


00:26

Cinq individus ressortent du métro, ils viennent de manquer la dernière rame. Dans la station déserte, certains chantonnent, Nico et Sylf dansent ensemble une valse improvisée, Echt fait l'écureuil devant un Alix en adoration, et moi, pensif, je cherche comme toujours à trouver les mots pour exprimer cette joie diffuse et frustrante qui parcourt mon être.


Vous êtes-vous déjà promené dans la rue, en pensant soudain que le moment serait idéal pour qu'un orchestre invisible lance la mélodie d'une comédie musicale tout aussi imprévue que maitrisée sans la moindre fausse note ?
Cela m'était déjà arrivé une fois ou deux, comme ça, par amusement, mais je suis sûr que vous qui lisez ce message, et qui n'avez pas partagé mon expérience de ce soir, ne pouvez comprendre l'ampleur de ce que j'essaye de vous décrire.

Imaginez que votre vie soit un livre d'enfant, une belle histoire avec une fin heureuse. Votre destin est tout tracé, mais vous ne le savez pas, et n'avez pour seule certitude que quoi qu'il arrive, tout se passera bien. Comme réglé sur du papier à musique. Et regardez maintenant le monde tel qu'il est.


C'est l'expérience troublante que vous propose "Il était une fois" : que feraient un prince et une princesse de conte de fées catapultés dans notre monde de cynisme et de désillusion ? Le résultat est extraordinaire, et si vous sortez de cette salle sans avoir envie de transformer votre vie en conte pour enfant, je pense que vous mentez.


00:54

Nous n'avons pas chanté, nous ne sommes pas montés sur les voitures, et les habitants de la ruelle paisible n'ont pas poussé leurs volets pour pousser la chansonnette. Nous laisserons s'endormir au fond de nous cette douce folie, avec pour seul regret de ne connaitre ni les paroles, ni les pas de danse de nos petits contes de fée.

4 commentaires:

  1. Je veux le voir ! Moi aussi je veux danser des valses avec des voitures !

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  2. C'était une excellente soirée. Et j'aurai adoré que le monde se mette à chanter sur le chemin du retour, alors que seuls nous chantions à travers les fenetres de la voiture pour les quelques passants qui ont du nous prendre pour des ivrogne.

    Et merci à toi Sylf pour cette danse. Nous referons ca à l'occasion, mais sur une musique que je ne chanterai pas.

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  3. Oué et ben moi au boulot ce matin, en allant voir Sylf, il avait ce petit rictus en me regardant, j'avais le même, on a failli pouffer de rire en plein milieu de l'open space de la boîte. Je crois qu'à un moment, on s'est tout les deux dit dans nos têtes, moi bafouillant ce que je venais lui dire, lui m'écoutant prêt à pouffer, calmons-nous, on va mourir de rire et 100 personnes autour de nous ne vont rien comprendre. Tous ça parce qu'on a vu Ce film, et que voilà. Sylf c'est pas que ta tête me faire rire, mais cette soirée m'a comment dire, rendu toute chose. Nous voir complètement "kikoo lol" après avoir vu un Disney, c'était top. Promis la prochaine fois que je te vois Sylf j'essaie de pas éclater de rire.

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  4. (Je vois déjà la tête d'Alix avec son air genre sérieux... avec un tit sourire en coin XD. J'aurais pas pu tenir moi en voyant Alix, même devant 100 personnes! XD)

    Sinon pour parler du post souche de Sept, bah le film était trop bien :D

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